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Fabienne Rêve - Lectrice
1 juillet 2021

Deborah Levy "Ce que je ne veux pas savoir" et "Le coût de la vie"

"Pour devenir écrivaine, j'avais dû apprendre à interrompre, à parler haut, à parler fort, puis bien plus fort,

et à revenir simplement à ma propre voix qui ne porte que très peu".

Ces deux livres, qui ont obtenu le Prix Fémina Etranger 2020, font partie d'un vaste projet de trilogie autobiographique que Deborah Levy nomme living autobiography, Ce que je ne veux pas savoir en est le premier volet et Le coût de la vie, le deuxième.

Je suis venue à découvrir cet auteur lorsque les différents prix littéraires 2020 ont été décerné. Je voulais lire un primé et en lisant les présentations de livre de chacun, j'ai acheté les deux recueils autobiographiques de Deborah Levy car c'est un genre littéraire que j'affectionne : quand les écrivains racontent leur propre histoire.

Dans Ce que je ne veux pas savoir, Deborah Levy se réfugie à Majorque pour réfléchir, se retrouver face à elle-même, face à sa vie. Elle se rappelle son enfance en Afrique du Sud, l'arrestation de son père, l'apartheid. Elle se souvient de son adolescence dans ce nouveau pays, l'Angleterre, où chaque samedi matin elle s'asseyait dans un café pour écrire sur des serviettes en papier, boire un chocolat et lire Marguerite Duras et Virginia Woolf.

L'écriture de Deborah Levy est posée, poétique, elle offre même "une oeuvre littéraire d'une clarté éblouissante et d'un profond secours." Oui, écrire peut sauver mais aussi être une évidence à nos vies, les mots restent alors que les paroles nous quittent et disparaissent.

Dans Le Coût de la vie, Deborah Levy a cinquante ans, un divorce, des filles à élever et des factures à payer. Elle quitte une grande maison pour un appartement au nord de Londres, elle doit construire sa propre vie avec pour bagage son activité d'écrivain et un vélo électrique. Dans ce livre, à travers son histoire l'auteur évoque les femmes qui vivent selon les codes d'une société qui les enferment dans un statut de femme au foyer, de mère, et où son existence propre s'efface. "Marguerite Duras nous dit qu'une écrivaine doit être plus forte que ce qu'elle écrit." Deborah Levy partage cette expérience avec nous...

J'ai hâte de découvrir le dernier volet de cette trilogie autobiographique...Pendant ce temps, j'ai plusieurs extraits à retranscrire dans mon journal de lectrice...

Deborah Levy, Ce que je ne veux pas savoir et Le Coût de la vie. Traduit de l'anglais par Céline Leroy. Editions du Sous-Sol, 2020.

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Commentaires
Fabienne Rêve - Lectrice
  • L'écriture et la lecture sont mes deux passions mais j'ai décidé de scinder ces activités en deux blogs. Sur celui-ci, je partagerais mes livres ainsi que des articles dédiés à ce domaine.
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